17-21 août 2008 : la Pennsylvanie (1)

Publié le par les tresserrencs



Après de longues retrouvailles avec la famille, ce matin c'est grasse matinée. On déjeune en ville (à Media) dans un petit restaurant très sympa, et on consacre notre après-midi à Bill, le compagnon de Maria. Le soir, on dîne puis on a la visite de Michel et Thérèse (cousins de Renaud).

Le lendemain, on part en direction du Pennsylvania Dutch Country. Dans cet endroit, où le temps ne semble plus compter (et seulement à une heure de Philadelphie) nous découvrons les communautés prostestantes telles que les Brethren, les Mennonites et les plus connus, les Amish.
A l'origine, ces peuples venaient de Suisse et d'Allemagne (donnant le nom "Deutsch" → "Dutch" = allemand) d'où ils furent chassés vers les Etats-Unis et particulièrement la Pennsylvanie, reconnue pour être un terre de tolérance religieuse.
Depuis trois siècles, ces gens (précisément les Amish) vivent ici un vie proche de celles de leurs ancêtres, refusant les apports du monde moderne et se consacrant à leurs activités agricoles. Ils parlent un dialecte allemand et leur vie quotidienne est dictée par l'Orndung, règle orale qui s'appuie sur une lecture srticte de la bible (et leur interdit de se faire prendre en photo). Pacifiques, solidaires et excellents fermiers (leurs exploitations sont les plus productives du pays) ils se considèrent comme des gens ordinaires.





Pour en savoir un peu plus et avoir une carte détaillée du comté, on se rend au Visitors Center de Lancaster, la capitale régionale. On flâne quelques instants en ville. Le Central Market propose toutes sortes de produits Amish, mais malheureusement pour nous, aujourd'hui lundi c'est fermé !




Après avoir emprunté quelques petites routes dans un paysage plat et tranquille, au milieu des fermes et des exploitations agricoles, on décide de faire un tour à Ephrata Cloister.
Ce cloître fondé en 1732 par Conrad Beissel dans le but de créer un monde meilleur, sans guerre ni tension, abritait déjà en 1750 une communauté de 80 "frères et soeurs". Leur vie quotidienne était réglée et remplie par de lourdes heures de travail et la méditation. A la mort de Beissel, le manque d'intérêt pour cette vie monastique a fait décliner la communauté jusqu'à son extinction.
Notre visite commence par l'écurie, l'atelier, l'amphithéâtre, la maison du charpentier, l'imprimerie, la remise (servant pour le linge et les travaux saisonniers : chandelles, savons...), la maison du médecin et le four.



Une visite guidée nous est proposée pour les trois bâtiments "phares" du site. Nous visitons donc la maison de Beissel (créateur du cloître), la maison des soeurs (dite "Saron") construite en 1743 sur trois étages comprenant chacun une cuisine, une pièce pour le repas, deux ateliers communs de travail, et douze cellules pour dormir. Notre guide nous emmène enfin vers le temple (dit "Saal"). Erigé en 1741, ce bâtiment servait aux services religieux : lecture des écritures, leçons, musique, fête de l'amour et surtout, accueillait chaque soir les frères et soeurs qui veillaient de minuit à deux heures en priant le retour du Christ.



On termine la visite à notre rythme par le fournil, la maison de tisserand (où l'on travaillait le lin pour tisser les vêtements), le cimetière puis l'école (appelée "Academie") où étaient éudiés lectures, écritures, mathématiques, chimie, astronomie et architecture.

Nous quittons ce site pour reprendre les petites routes de campagne et essayer de débusquer, au détour d'un virage, ou d'une intersection, quelques habitants en tenue traditionnelle se balladant ou travaillant. Ce mode de vie nous fait machinalement sourire car on pourrait imaginer le tournage d'une épisode de "la petite maison dans la prairie".






Après avoir sillonné le comté par New Holland et Intercourse (lieu de tournage du film "Witness") nous rentrons sur media pour dîner avec Maria et Michael (cousin de Renaud).

Publié dans Mid-Atlantic

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